top of page
  • Photo du rédacteurDaniel ZARCA

COVID19 : comment l’Institut Français du Sein s’engage pour des soins de qualité rapides ?

(on peut éviter 6000 décès supplémentaires par cancer dans les 5 prochaines années)



Le Dr Myriam DELOMÉNIE chirurgienne à l'Institut Français du Sein. CNEWS Morandini.

COVID 19. Ne pas retarder le diagnostic ou les soins du cancer .





La pandémie de COVID19 fait des ravages, alimentant les discussions et les débats sur l’augmentation du nombre de cas, la prise en charge de ceux-ci et les modalités des confinements.

Dans le monde, à ce jour, en décembre 2020, 1 500 000 personnes sont déjà décédées de la COVID191. Dans le même temps, un nombre équivalent de patients est décédé de cancer en Europe.

Le cancer reste la 1ère cause de mortalité prématurée en France (pour rappel 157 000 cas en 2018 selon l’INCa).



État des lieux : conséquences du retard au soins lié à la COVID 19


Deux études font l’actualité. Elles concernent les pathologies cancéreuses et les risques liés au retard ou à la non prise en charge de celles-ci pendant cette période COVID :


- La première, étude publiée dans le BMJ (British Medical Journal) sur la mortalité due au retard des traitements du cancer basée sur une grande méta-analyse de 34 études (plus d’un million de patients) confirme une association cohérente entre un retard chirurgical et une mortalité accrue tous types de cancers confondus avec un risque augmenté de décès de 6 à 8% pour chaque retard de traitement de 4 semaines.

Le nombre de chimiothérapies liées à ces retards semble significatif.

- La seconde, une étude de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif) récemment présentée à l’ESMO (European Society for Medical Oncology) permet d’estimer, grâce à un modèle mathématique, la surmortalité par cancer de 2 à 5 % dans 5 ans, en conséquence de ces retards de prise en charge.



Les causes de l’allongement des délais


Les raisons ? Le retard au dépistage, des traitements retardés, et des annulations de soins.

Durant le premier confinement, nous avons vécu une situation inédite.

A l’arrêt, confinés, anxieux, et obnubilés par la COVID19, nous avons été bien loin des préoccupations du dépistage des cancers. Ce "nous" désigne les acteurs de soins avec de nombreuses déprogrammations chirurgicales au cours de la première vague, mais aussi la population dans son ensemble qui a repoussé les mesure de dépistage à l'après COVID, mais aussi peu tenu compte de symptômes qui les aurait amener autrefois à consulter en urgence.


Sur les 7 premiers mois de l’année, une diminution d’activité a en effet été enregistrée atteignat 23% dans les hôpitaux, malgré les messages d’alerte lancés par de nombreux professionnels de santé spécialisés en cancérologie…

Les conséquences de ce retard sont des tumeurs actuellement découvertes en consultation plus volumineuses, avec une atteinte plus fréquente des ganglions voir des lésions présentes dans d’autres organes (métastases).

Les traitements deviennent donc plus contraignants avec une augmentation probable des recours aux chimiothérapies ce qui va à l’encontre de nos protocoles actuels qui tendent plutôt vers une désescalade de ces traitements.



L’institut Français du Sein et la COVID 19 dans sa deuxième vague


Ce sur-risque pourrait s’avérer encore plus important avec la deuxième vague de COVID 19. Les circuits spécifiques de chirurgie en urgence mis en place à l'Institut Français du Sein au cours de la première vague ont donc été réactivés pour faire face à des déprogrammations ou à des retards observés dans d'autres structures de soins.


Cette meilleure organisation, associée à une collaboration tous azimuts avec la clinique de l'Alma, permet d'éviter toute baisse de l’activité. Que ce soit sur le plan diagnostic (nos radiologues et nos anatomo-pathologistes sont entièrement opérationnels) ou au plan thérapeutique (aucun délai supplémentaire n’est constaté et aucune dérive d’indication tolérée). En particulier, nous n'avons pas souhaité modifier nos techniques chirurgicales ni nos modes de reconstruction mammaire.


Ce qui est vrai à l’Institut Français du Sein est vrai ailleurs. La plupart des centres de lutte contre le Cancer n’ont pas réduit la capacité à soigner cette maladie terrible maladie.

Tout y est en œuvre pour maintenir les capacités de diagnostic et l’offre de soins en cancérologie. Toutes les précautions sont prises, mesures barrières, tests pCR, température...



COVID 19 et dépistage


La meilleure chance de guérir d’un cancer est de le prendre en charge précocement : 90% des cancers du sein sont guéris si ils sont dépistés tôt. La campagne de vaccination COVID 19 qui va débuter mettra des mois pour produire ses effets. Nous ne pouvons pas nous permettre de reporter les diagnostics ou les soins à la période où nous serons effectivement débarrassés de cette menace.






コメント


bottom of page